Ce que l’on nomme « troubles du comportement » chez le chat sont des comportements de natures diverses et variées, tels que l’agitation nocturne, les miaulements intempestifs, les besoins hors litière, les griffades à des endroits inappropriés, voire la dégradation de support mural ou de mobilier. Cela peut être aussi la peur des bruits, des personnes, le changement d’humeur, les agressions par griffures, morsures, les difficultés de cohabitation avec un autre animal, voire les conflits, ou encore l’ingestion de matières inadaptées, …

Il est essentiel d’éliminer, en tout premier lieu, les raisons médicales qui pourraient expliquer ces comportements. Le recours à un comportementaliste félin devrait toujours se faire après être allé consulter un vétérinaire, qui seul pourra établir si la conduite de votre animal est due à une atteinte de sa santé ou bien si la cause est réellement d’origine comportementale. Si votre animal a besoin de soins et de traitements médicamenteux, un comportementaliste, même le meilleur soit-il, n’arrivera pas à solutionner le comportement que vous jugez indésirable.

Lorsque la nature du problème a été jugée comportementale, vous pouvez alors faire appel à un comportementaliste.

Afin de vous conseiller au mieux pour tenter de résoudre la ou les problématique(s), le comportementaliste s’appuie sur ses connaissances en éthologie, la science du comportement des animaux. Cette compétence lui permet d’avoir une fine connaissance de la manière dont votre animal perçoit son environnement, organise ses relations sociales avec les individus de son espèce ou d’autres espèces que la sienne. Il connaît aussi ses besoins physiologiques et psychologiques, son « répertoire comportemental », sait décoder son langage corporel, etc.

Il va également porter son attention sur le milieu de vie et les conditions de vie dans lesquels évolue votre compagnon, et saura faire le rapprochement entre les besoins de votre animal et son cadre de vie pour diagnostiquer les éventuelles améliorations à apporter pour lui offrir un environnement pertinent.

Enfin, il va bien évidemment s’intéresser à la relation que vous entretenez avec votre boule de poils. Tout comme entre êtres humains, il y a 1001 manières d’être « en relation » avec son animal, et en la matière, le « trop peu » ou le « trop » peuvent être sources de désagréments pour l’une comme pour l’autre des parties.

De mon point de vue, le comportementaliste va donc adopter une posture de médiation entre vous et votre chat. L’acte de médiation va vous aider à retrouver une belle qualité de relation avec votre animal. Parce qu’en définitive, par ses comportements indésirables, votre chat exprime le plus souvent un inconfort. Oui, même quand il miaule à 5 heures du matin ou qu’il urine en dehors de sa litière !

C’est pour cela qu’il faut pouvoir faire preuve d’humilité, pour arriver à ne pas simplement se dire « il m’en veut », « il le fait exprès », « il est jaloux » ou encore « s’il continue, il va finir à la SPA », mais chercher à savoir ce qui peut être dérangeant pour l’animal, et pas simplement dérangeant pour nous ! Ainsi, il est toujours utile de ne pas considérer l’action ou la réaction de l’animal comme un « trouble du comportement », mais bien de se « montrer troublé » par ce comportement, pour en chercher l’origine et mettre fin à ce qui le cause.

L’action du comportementaliste vise donc à aider votre animal à réorienter ou changer de comportement, et à vous aider à avoir une compréhension accrue de la situation, c’est-à-dire quel est le besoin de votre chat, en l’occurrence son besoin non satisfait, et quel est votre besoin, en l’occurrence votre besoin non satisfait. Arriver à faire coïncider ces deux besoins, fondamentaux pour l’un comme pour l’autre, permettra d’établir une relation sereine ou de retrouver une relation apaisée.